Je me demande bien, quelle heure il était, lorsqu'un drôle de personnage fit irruption dans mon jardin...

Je ne faisais ni cauchemars, ni problème de sommeil, non. La raison de ma venue dans mon jardin était tout bonnement pour m'entraîner. Tsuki-Ake m'appelait, aussi étrange que cela parait, oui, mon épée avait une volonté, et voulait que je vienne à elle. Je sortis alors de chez moi, Tsuki-Ake en main, laissant la porte du jardin entre ouverte. Pouquoi la laisser ouverte? Tout simplement pour ne pas rester enfermé dehors. N'est-ce pas logique? Faisant quelques mouvements avec l'épée, mon bras semblait s'engourdir vite, et rapidement, l'épée m'échappait des mains. Je ne compris pas, pourquoi elle me semblait si lourde cette nuit là, et probablement je ne le saurais pas maintenant. Durant plusieurs heures, je persistais et tentais de continuer, mais peu importe l'effort que je faisais, elle finissait toujours par tomber au sol.
Après la enième tentative, je fus prise d'une certaine frénésie, et Tsuki-Ake fut propulsée plus loin, loin de moi. Je ne pourrais vous dire, si c'était moi qui l'avais jeté, où elle qui s'était éjectée de mes mains, mais elle se retrouva plantée dans le sol. Mes pas me menèrent à elle, pour aller la récupérer. Mais plutôt que de l'enlever de son nouveau "plantoir", je la laissa ici, planter dans le sol, à côté d'une grosse pierre. Mon regard se porta le long de sa lame et un long soupire s'échappa de mes lèvres. Mes jambes fléchirent et je me retrouva nez à nez avec Tsuki-Ake. Etant accroupis, je tendis ma main et caressa la lame, pour remonter jusqu'à son manche. Ma main s'enleva, et de mes lèvres sortirent des murmures adresser à Tsuki-Ake. Cela n'était pas la première fois que l'épée agissait ainsi. Elle devenait plus lourde, ou plus difficile à manier. La raison? Je ne le sais pas moi-même. Par moment, elle me punissait de ne pas l'utiliser plus convenablement, ou de choisir une autre lame plutôt qu'elle. Ce n'était certes qu'une épée, mais elle semblait comme qui dirait ... jalouse. Epuisée de ces entraînements inutiles, je bascula, en me laissant tomber sur le dos. Mes yeux se fermèrent , mais le sommeil ne vint pas. Je me contentais simplement d'écouter le son des êtres environnent. Le vent, les arbres, les bruissements... Je me demande même si un lapin ne s'est pas approché..
Mon esprit s'éveilla, lorsqu'un craquement se fit entendre, quelqu'un approchait. Une main se posa sur mon épaule. D'un mouvement vif, je saisis la main et fit un plaquage à cet intrus. En moin de deux, je me retrouvais assise, sur le ventre d'un ninja, visiblement. La capuche de l'inconnu tomba et je découvris le visage d'une femme, Chunin qui plus est. Elle me regarda, presque choqué de ce plaquage. La jeune femme possédait des cheveux mi-long et châtain, elle semblait presque être mon contraste. Puis, elle me bredouilla quelques mots.

Je posais sur elle un regard neutre, me demandant ce que voulait Raikage-sama si tôt le matin. Mes jambes se déplièrent et mon corps se redressa, laissant la jeune femme de nouveau libre. Je fis une enjambée sur le côté et regarda Tsuki-Ake. De toute manière, maintenant qu'elle faisait ses petites manières, ce n'était plus la peine de vouloir s'entraîner pour le moment ... Ma main droite se serra autour du manche de l'épée et l'arracha du sol. Puis, d'un geste vif, je la rangea dans son fourreau. Une fois la jeune femme remercier, je me mis en route pour me rendre chez le Raikage.
Une fois arrivée devant la porte du bureau du Raikage, je toqua un coup et entra. Faisant une courbette d'entrée, je n'aperçut pas d'emblée le Raikage.